Débats & Controverses

DEBATS & CONTROVERSES

Depuis la naissance du magasin, des soirées-débat sont organisées, généralement à la salle des fêtes de Remoray, pour échanger nos points de vues, sur des thèmes comme le jardinage, l'alimentation, les savoir-faire des producteurs vers qui je m'approvisionne, les pratiques alternatives et médecines douces de quelques-un(e)s de par ici, qui ont développé ces compétences ... La controverse, c'est-à dire des points de vue et expériences différents, nous permettent d'élargir nos oeillères, de comprendre mieux, ... nous donnent parfois envie d'essayer nous-même ...

C'est dans cet esprit que sont organisés les 'débats & controverses' dont les dates sont annoncées en page AGENDA.
**Merci à la commune qui prête gracieusement la salle des fêtes**

ATTENTION, les comptes-rendus des rencontres plus récentes (depuis 2016), sont en page ACTUALITES, ou sur demande.

Juin 2014  - Soirée découverte et dégustation de La Fruitière des Lacs à Labergement - l'ouverture du magasin est prévue pour le 1er aoûtDscf0010 1Une palette de nouveaux fromages à pate pressée ...Dscf0012 1Dscf0017Dscf0014de gauche à droite : Adrien Vuillaume (fromager second), Cyril Lambert (vice-président), Antoine Vernerey (président), Eric Lhomme (fromager), Bernard Lavaine (maître-fromager, à Labergement depuis plus de 30 ans).

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Ce fut une belle rencontre riche d'échanges à la salle des fêtes de Remoray.
Une quarantaine d'habitants, tous grands amateurs du comté fabriqué à Labergement, ont découvert ce projet collectif de la coopérative 'La fruitière des lacs'. Les échanges furent d'autant plus riches que plusieurs agriculteurs de cette fromagerie, en activité ou en retraite, sont venus apporter leur témoignage, et des consommateurs et voisins curieux ont apporté leurs questions. Leur principale interrogation était : " dans cette nouvelle grande fromagerie moderne, allez-vous toujours nous faire du comté aussi bon ? " . " Nous ne changeons ni nos techniques -soutirage sous vide pour le comté - ni le matériel " a démontré le fromager, " il faudra toujours 3 h. à 3 h. 30 pour fabriquer un comté, nous le contrôlons à la main; les cuves resteront ouvertes. On a seulement mécanisé et robotisé les tâches pénibles. A Labergement, depuis longtemps, tout se fait à partir du lait; seuls le sel et la présure sont achetés".
Le président, Antoine Vernerey (agriculteur à Remoray) et Cyril Lambert (agriculteur à Labergement), vice-président, les fromagers : Bernard Lavaine, Adrien Vuillaume et Eric Lhomme, ont présenté, photos et plans à l'appui, ce qui se trame derrière cette grande bâtisse bardée de bois. Depuis 1900, où 42 agriculteurs de Labergement faisaient transformer à un fromager 175 000 l de lait en une sorte de Mont d'Or, la fromagerie a connu toutes les évolutions [61 agriculteurs en 1875, achat de matériel pour fabriquer de l'émmental en 1918, fabrication de Comté à partir de 1959 = 550 000 litres de lait transformés] . En 1973, les agriculteurs créent la coopérative : ils achètent la fromagerie, deviennent des sociétaires ( 1 homme = 1 voix ) et surtout, ils sont devenus des producteurs de comté ( et non plus de lait ) . Suite aux obligations coûteuses de mise aux normes des équipements de fabrication en 1989, de petites coopératives alentours vont fusionner avec celle de Labergement : Remoray-Boujeons en 1990, Le Brey en 1991, La Planée en 1993, Vaux-et-Chantegrue en 2008 et Chaux-Neuve en 2011. Inutile de dire qu'on est aujourd'hui à l'étroit dans la fromagerie coincée au centre du village !
Ainsi ont mûri pendant 2 années les choix de l'investissement de 5 millions d'euros actuel, tous votés à l'unanimité des sociétaires : 32 agriculteurs (15 fermes), 5,3 millions de l. de lait, 6 fromagers et 3 vendeuses. C'est un fort engagement pour chaque agriculteur, dont 15 % du prix du lait sera absorbé par le remboursement de cette fromagerie.

90 % du lait sera transformé en comté, soit environ 500 T. donc moins de 1 % de la production totale régionale de l'AOP Comté (4 à 5 comtés d'affinages différents seront vendus au magasin de la fruitière); les 10 % seront : morbier, raclette, tommes, crème et serrac. Les 2 caves de 1000 et 2000 meules permettront d'affiner plus de comtés, et de les vendre mieux, préaffinés aux 4 affineurs. Une extension sera possible. Un système de récupération de chaleur des cuves permettra de chauffer le magasin et les locaux. Les eaux usées seront régulées sur place et traitées à la station de Doubs.
Le magasin sera équipé d'une galerie de visite, donnant sur la fabrication et les caves, et d'une vidéo-salle de projection qui présentera les fermes et la fromagerie; outre les produits fabriqués sur place, d'autres produits locaux y seront en vente.
En conclusion, tous ont dit avoir hâte qu'il ouvre ...


 

Voici quelques photos de la soirée dégustation des vins Côtes du Jura en agriculture biologique du Domaine des Marnes blanches (juin 2014). Un grand merci à Géraud Fromont, devenu viticulteur bio après ses (longues) études d'oenologie. 20 participants s'y connaissant un peu en vins ... ou pas du tout ... ont été emballés par le passionnant exposé de Géraud : simple et aussi naturel que ses vins sont délicats et équilibrés ...
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Installés en 2008, Pauline et Géraud Fromont sont tous les 2 oenologues, désireux d'élaborer des vins naturels ( " on se sent mieux de pouvoir laisser nos enfants aller dans la vigne ..."). Au Domaine des Marnes Blanches, à Sainte-Agnès, ils reprennent 10 hectares dans le vignoble du Sud-Revermont ( au sud de Lons le Saunier, tout près de Beaufort ). Cette surface leur parait correcte pour en vivre. Ils le convertissent à l'Agriculture Biologique, certification obtenue en 2013, après 3 ans de conversion. Sur ce terroir, on cultive tous les cépages (espèces de vigne), sur des terrains très variés ( marnes, calcaires durs, schistes, ...), ce qui permet d'obtenir plein de sortes de vins ...

Etant 'bio.', ils n'utilisent aucun produit chimique de synthèse; les traitements se font avec des tisanes de plantes, du sulfates de cuivre ('bouillie bordelaise') ou oxydes de cuivre, en limitant les doses pour ne pas accumuler trop de métaux lourds dans les sols ou empêcher le développement des levures qui serviront ensuite à la vinification. Les engrais apportés sont aussi naturels : compost, fumier, engrais verts; le désherbage est fait mécaniquement. En cave, pour la vinification, parmi tous les additifs autorisés, ils n'en utilisent qu'un : le soufre qui est un conservateur efficace, en le limitant. Par contre, ils n'ajoutent pas de sucre, pas de levures extérieures, pas de tanins, etc.

Présentation et dégustation de 6 vins, issus des 5 cépages du Jura (ce sont pour les rouges:Poulsard, Trousseau, Pinot Noir; pour les blancs:Chardonnay et Savagnin):
TROUSSEAU 2013 - vient tout juste d'être mis en bouteille = attendre 2 à 3 mois pour le déguster - bonne maturité, nez de fruits, deviendra plus épicé dans les 5 à 10 ans, c'est un rouge frais qui s'accorde avec des viandes. Explication de la façon de le vinifier : fermentation rapide après avoir mis les raisins entiers en cuve (inox), 'remontage' 1 à 2 fois par jour et surveillance par dégustations pour choisir le bon moment pour mettre le jus en fûts (chêne). On remplit le fût constamment ('ouillage') pour ne pas laisser d'oxygène qui dégraderait la fermentation. Mise en bouteille au bout de 5 à 6 mois.
CREMANT Brut - fin, arômes floraux, bulles assez fines.Il est issu du cépage blanc Chardonnay, sur de jeunes vignes qui auront moins de sucre car on effectue 2 fermentations. On met le vin blanc 'de base' en bouteille et on ajoute des levures sélectionnées et du sucre : 2ème fermentation. Les bouteilles seront au repos, inclinées, pendant 12 mois minimum
CHARDONNAY Vieilles Vignes (+ de 65 ans) sur marnes qui lui donnent sa typicité - beaucoup de rondeur, floral (aurait plus d'acidité sur calcaire). C'est un vin ouillé.
TRADITION 2010 = assemblage de 60% Savagnin et 40% Chardonnay : élevé en fût de chêne pendant 3 ans, sous voile (donc non ouillé), l'assemblage se fait à la mise en bouteille. C'est l'élevage oxydatif typique du 'Jura', phénomène mystérieux et délicat à conduire. Ce fameux 'goût de jaune' lié à l'oxydation de l'éthanol conduit à des arômes de pomme verte, puis de curry et noix très complexes.
PATIENCE = Chardonnay de vendange tardive (surmaturité des raisins restés sur les ceps; vendangés en novembre, un peu de pourriture noble s'y est développée): une belle découverte, explosion d'arômes et délicatesse: un vin de dessert ou d'apéritif jugé exceptionnel !
MACVIN: vin de liqueur (jus de raisin + marc, le tout produit sur place) : il n'y a pas eu de fermentation, donc pas d'apport de soufre.

[ LES TARIFS SONT MAINTENANT DISPONIBLES AU MAGASIN ]


 

APRES 'NOS ENFANTS NOUS ACCUSERONT', J.P. JAUD SE FAIT LE RELAI DE L'EXPERIMENTATION SUR LES O.G.M. QUI A TANT FAIT PARLER D'ELLE, et aussi des impacts des OGM et radiations nucléaires de par le monde... SON FILM EST SORTI LE 26 septembre 2012

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 - petit résumé de la soirée-débat au cinéma Olympia à Pontarlier, le 22 janvier 2013-

Soirée-débat appréciée de tous. 110 personnes se sont déplacées, des enseignants, parents d'élèves, divers militants et membres d'associations de consommateurs en circuits courts, produits bio., des agriculteurs, des lycéens, ...
Le documentaire apporte des preuves scientifiques et des témoignages des incidences dangereuses à long terme sur la santé (des plantes, des animaux et des hommes), de la consommation d'aliments contenant des OGM, et des effets terribles des radiations nucléaires suite aux accidents de Tchernobyl et Fukushima. Ces 2 technologies ont en commun les origines financières qui ont permis leur recherche et mise au point, l'irréversibilité (au sein même des cellules et de l'ADN) de leur usage sur les êtres vivants, leur choix imposé (sans débat) aux populations.
La réaction première des spectateurs est la colère, le dégoût face à la non information des populations (p.ex. pas de distribution d'iode pour de nombreux enfants autour de Fukushima), et aussi un certain fatalisme. Mais les envies de réagir, de " résister " ont redonné de l'optimisme au débat : " être plus nombreux dans les manifestations, boycotter, aller chercher dans les abattoirs des données d'analyses sur les foies des animaux par exemple, reconsidérer nos exigences de confort et notre consommation basée sur l'énergie nucléaire et l'alimentation produite chimiquement, participer au bon fonctionnement de notre 'démocratie' : à partir de plus d'études indépendantes, informer, faire vivre le débat, la controverse." D'autres pistes encore évoquées : redécouvrir la production avec le vivant, la biologie, réapprendre comment fonctionne un sol, et non avec les produits et technologies 'guerriers', ce qui nécessite beaucoup plus de main d'oeuvre et sa valorisation, plutôt que la logique de rentabilité des capitaux investis, faire plus d'analyse politique et d'information sur les liens : intérêts financiers - pouvoir politique.

Pour aller plus loin sur ces thèmes, et se donner les moyens de NOUS FAIRE NOTRE JUGEMENT, voici des liens et références :

 au sujet des LANCEURS D'ALERTE, un site qui fait du bien pour le DEBAT et l'INFORMATION SCIENTIFIQUE: l'association pour la FONDATION SCIENCES CITOYENNES : http://sciencescitoyennes.org/

Pour toute information scientifique concernant l’expérience sur les OGM, conduite par le Pr G.E. Séralini, rendez-vous sur la page du CRIIGEN : Comité de recherche et d’information indépendante sur le génie génétique www.criigen.org

CRIIRAD : Commission de  Recherche et d'Information  Indépendantes  sur la Radioactivité 
471 Avenue Victor Hugo 26000 VALENCE - association à but non lucratif qui défend :
- le droit à l’information sur la radioactivité et le nucléaire
- le droit à la protection contre les dangers des rayonnements ionisants
- Un laboratoire agréé spécialisé dans les mesures de radioactivité
création en 1986 par l’actuelle députée européenne Michèle Rivasi
http://www.criirad.org/

Ferme école Agroécologique de KAYDARA au Sénégal
http://www.jardins-afrique.com/giornale/primapagina.asp

Association Pour la Protection de la Santé au Travail dans les Métiers Portuaires 44: http://www.appstmp.fr/

Générations Futures (ex- MDRGF) est une association de défense de l’environnement agréée, reconnue d’intérêt générale, fondée en 1996 par G. Toutain, agronome, et F. Veillerette, enseignant : actions d’information sur les risques de diverses pollutions (notamment les substances chimiques) et promotion d’alternatives pour en réduire les impacts négatifs pour la santé et l’environnement.
 http://www.generations-futures.fr

Les habitants de l’Île d’Iwaïshima – Japon      site en anglais :
http://www.cnic.jp/english/newsletter/nit125/nit125articles/whoswho125.html

la CPEPESC Franche-Comté (Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l’Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères) fait un beau travail d’investigations et traductions d’études, notamment, elle a mis en ligne le Rapport officiel de la Commission d’enquête indépendante sur l’accident nucléaire de Fukushima en français.
http://www.cpepesc.org/index.php

ATTAC (association pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne)

ATTACpédia : http://www.france.attac.org/attacpedia

ATTACpédia écologie et société : http://www.france.attac.org/Attacpedia/cologie-et-soci-t

Pétition pour une protection de l’apiculture et des consommateurs face au lobby des OGM
http://www.ogm-abeille.org/

 

Des films à voir

 

Plusieurs Documentaires de Marie-Monique Robin : « Le monde selon Monsanto », « notre poison quotidien », «  les moissons du futur » (également en livre) http://www.arte.tv/fr/les-moissons-du-futur/6815836.htm  et son blog : http://robin.blog.arte.tv/ (ironie du pouvoir : elle accepte la légion d’honneur …)

« Solutions locales pour un désordre global » de Coline Serreau
http://www.solutionslocales-lefilm.com/accueil
un site bourré de belles réalisations et de très bonnes adresses

“La mort est dans le pré” d’Éric Guéret.

“Déchets, le cauchemar du nucléaire” de Laure Noualhat et Eric Guéret. enquête sur les déchets radioactifs. http://www.arte.tv/fr/2766888.html

“We feed the World”Le marché de la faim d’Erwin Wagenhofer.

Sortie le 27 mars 2013, documentaire « Pierre Rabhi, Au Nom de la Terre », film de Marie-Dominique Dhelsing – partenariat Terre & Humanisme et Mouvement Colibris

 

Des ouvrages à lire : le dernier de Gilles-Eric Séralini, « Tous cobayes ! » Ed. Flammarion

 

FUKUSHIMA, Récit d’un désastre de Michaël Ferrier. Éditions: Gallimard    « …la « demi-vie » amputée de ses plaisirs les plus simples »

LA GUERRE SECRÈTE DES OGM d’Hervé Kempf Éditions : Points Sciences

OGM : Bataille de l’information de Frédéric Prat Éditions : Charles Léopold Mayer

Le Plan B. de Lester R. Brown. Éditions : Calmann-Lévy - Souffle court Édition

La troisième révolution industrielle de Jeremy Rifkin  Éditions: Les Liens qui Libèrent

Sans danger immédiat : L’avenir de l’humanité sur une planète radioactive de Rosalie Bertell  Éd. La pleine lune

La voie d’Edgar Morin  Éditions : Fayard

L’empire de la honte de Jean Ziegler Éditions : Fayard (aussi sorti en Poche)

L’Agroécologie de H.Hollard, B.Joliet, M.C. Favé  Éditions : Sang de la terre, 2012.

La Nature n'a pas de prix, les méprises de l'économie verte, ATTAC (à commander à ATTAC Ht-Doubs)

La Nature n'est pas à vendre, ATTAC (à commander auprès d'ATTAC Haut-Doubs)

Aliments irradiés... atome, malbouffe et mondialisation, de Coll. français contre l'irradiation, Ed.: Golias

Les OGM en guerre contre la société, de ATTAC, Editions : Mille et une nuit


Mardi 20 novembre 2012, nous avons eu le plaisir d'accueillir Jean-Etienne PIGNIER, l'un des trois associés du Domaine Pignier à Montaigu - Jura. Il nous a raconté la longue histoire de ce vignoble créé par les moines Chartreux au XIIIè siècle, et puis dans la famille Pignier depuis 7 générations. Nous avons découvert l'histoire de cette partie du Jura, le Revermont, avec ses productions, les complémentarités de commerce avec le comté par exemple, les guerres et l'histoire du vignoble ... Il nous a ensuite présenté comment ils sont passé d'une viticulture 'conventionnelle', puis 'raisonnée', 'biologique' et finalement biodynamique avec la labellisation Déméter depuis 2003. Les façons de travailler en vigne et en cave nous ont beaucoup impressionnés, le travail nécessaire, l'observation et la connaissance du sol et des plantes.
Les dégustations qui ont suivi, avec l'appui et les commentaires de notre guide Véronique Socié, spécialiste du Comté et de l'analyse sensorielle ont emmené les participants tard dans la soirée, mais heureux d'avoir tant découvert ! 20nov12

JEP

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Mardi 16 octobre 2012, une vingtaine de jardiniers ( cultivant quelques m2 à plusieurs ares ) et agriculteurs dont des membres du Centre d'Etudes Techniques Agricoles du canton de Mouthe, ont échangé leurs questions, des astuces et expériences, en visionnant des témoignages montrant la façon dont les techniques d'intensification agricole ont fragilisé les sols ( érosion, pollution, perte de fertilité ). Des expériences de cultures sous un couvert permanent du sol, des démarches d'agriculture biologique, biodynamique, naturelle, ...des techniques de paillage, compost, et surtout l'observation de ce qui pousse sur la terre et de ce qui y vit, un petit inventaire d'experts de ces démarches : tous ces éléments sont en réflexion pour déboucher (d'ici le printemps 2013?) sur l'invitation chez nous d'un intervenant pour approfondir ces sujets. Les suggestions de toutes les personnes intéressées seront les bienvenues.

soirée du 16 oct.


Mardi 8 novembre 2011/ voir les photos dans l'Album : une soirée avec François et Mayra Aymonier, maraîchers installés aux Fourgs, qui ont témoigné de leur noble et rude travail. Les 25 participants, jardiniers amateurs souvent avertis ont apprécié leur simplicité, leur respect et leurs connaissances de la terre et des plantes qui nous nourrissent. Les participants ont apporté leurs questions, leurs expériences et leur plaisir de jardiner; ils venaient en particulier pour : mieux savoir ce que signifie jardiner 'bio', leur sentiment qu'on ne peut pas cultiver grand chose ici, que ce qu'on cultive ici a meilleur goût, l'intérêt d'associer les plantes, une participante ouvre un jardin à Bonnevaux, ...
Fils de paysans des Fourgs, François Aymonier, étudiant en sociologie, est allé recueillir le témoignage de maraîchers du Sud. Sa rencontre avec Mayra, citadine costaricaine, a entrainé le couple vers un projet de vie : " élever nos enfants avec le meilleur, pouvoir nous aussi nous nourrir avec des produits bio ". Les difficultés pour trouver du terrain où produire ont ramené le couple sur le toit du département, sur une petite parcelle des parents. Et depuis 2010, leurs légumes variés et goûteux enchantent les habitants des Fourgs, qui peuvent en acheter au 80 de la grande rue, de mai à novembre !
Lors de cette soirée, on a donc appris qu'on peut produire de nombreuses espèces aux Fourgs, " dans les années 1950, il y avait 40 ha de pommes-de-terre et 70 ha de céréales cultivées aux Fourgs ", expliquèrent-ils, " nous cultivons bien les racines, avec 6 variétés de betteraves, 7 de carottes, 13 de pommes-de-terre par exemple ; les légumes feuilles comme les bettes-épinards sont délicieux et peu sensibles au gel, et sous serre ou voiles de protection, les tomates, courges, voire aubergines et melons sont possibles ". Ils acclimatent des tas de variétés, c'est-à-dire qu'ils sélectionnent et resèment pour obtenir des légumes bien adaptés. Certains légumes d'ici tombés aux oubliettes, sont excellents, tels les 'carottes jaunes du Doubs', les 'pois de Frasne'...

 " Produire ses semences est un acte politique " démontrera François en conclusion, tant la législation sur les semences prive de plus en plus les jardiniers de variétés anciennes, rustiques et adaptées, sans chimie pour les faire pousser. Ce n'est pas toujours facile de produire ses semences ( simple, si l'on a 2 ans devant soi pour les carottes, mais complexe pour les courges par exemple ), mais François et Mayra démontrent qu'on peut acclimater, aux Fourgs, des plantes telles du maïs pour pop corn. Ces témoignages nous ont permis de comprendre comment, en s'octroyant la propriété de semences anciennes et en les hybridant, les fabricants de semences et les groupes qui les financent, mettent à genoux paysans et jardiniers du monde.


SOIREE DEGUSTATION DE COMTES

Le 26 Juillet 2011 à Remoray

avec les explications et conseils avisés de Jeanne JEUNET ('Les Amis du Comté') et Laurence FLECHON (Centre Technique des Fromages Comtois)

Une belle soirée où plus de 40 personnes, d'ici et de plus loin, petits et grands, tous grands amateurs de comté, ont (re)découvert comment déguster ce grand fromage, et quelques accords comtés-plantes. Tous les participants ont exprimé la même envie de recommencer cette savoureuse et étonnante expérience ... Cette soirée en photos dans l'Album photos


SOIREE RESEAUX LOCAUX de CONSOMMATEURS

Le 24 Mai 2011 à Remoray

ce compte-rendu papier est disponible au magasin 

Une trentaine de personnes sont venues s’informer et échanger sur leurs expériences en matière d’achats groupés de produits (essentiellement alimentaires) :          

 

L’association POMME DE PAIN, présentée par Geneviève MADELON, Sophie DUCOMMUN et Léna SIMON

Chez Sandrine PAGET, 8 Clos de France à Rochejean  pommedepain@laposte.net

Fiche explicative et bon de commande avec liste de produits à titre informatif sur simple demande par mail.

Geneviève Madelon, Sophie Ducommun et Léna Simon

2 commandes par an de produits bio.et/ou équitables et/ou locaux, d’épicerie stockables (et d’entretien). Commandes groupées sur 5 lieux (*), en quantités (vrac, lots) permettant de réduire les emballages et d’accéder à des prix intéressants. Compte tenu des quantités commandées, il est facile de trouver des producteurs ; des membres se chargent de la collecte des produits locaux et les autres produits sont livrés, le tout sur une petite semaine, pour une distribution des commandes sur 1 jour à la salle des fêtes de Rochejean.

(*) Matthieu Richard se propose de coordonner un nouveau groupe sur Remoray-Boujeons.

 L’association A.M.A.P.’ RILCHOU (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne), présentée par Benjamin PELLETIER (administrateur)   'Ben' au premier plan

à Pontarlier, distribution des paniers dans le local des scouts. Site national= www.reseau-amap.org

Contrats entre un(des) producteur(s) et des consommateurs (‘consom’acteurs’). Engagements pour 1 panier hebdomadaire de produits selon les saisons, et pour un an. Ceci permet de garantir, à l’avance, un revenu à un producteur qui peut ainsi s’installer (ou conforter son installation) : les prix sont discutés en fonction des coûts de production et besoins du producteur, et pas en fonction du marché … A Pontarlier, 30 à 40 paniers sont servis chaque semaine ( + autres sur liste d’attente) avec légumes, petits fruits, confitures, pains, produits laitiers et autres de la ferme de la Batailleuse, bière, miel, viandes du Larmont avec M.Tissot.

 

L’association LA TISANERIE l’ATELIER DES SENS, présentée par Léna SIMON

2 rue Notre-Dame à Pontarlier  03.81.39.66.21.  info@latisanerie.org   www.latisanerie.org

Boutique reprise sous forme associative, 3 salariées.

Boutique de plantes - thé - épices - poteries - huiles essentielles - librairie..., petite restauration bio végétarienne-salon de thé en développement, prestations et programme d’animations variées, partenariats (par exemple, avec I.Roux, naturopathe)

 

Fabrication de pains au levain à La Batailleuse, par Benjamin PELLETIER

Ferme et Centre d’accueil à Rochejean 03.81.49.91.15.  claj-batailleuse@wanadoo.fr

Benjamin, fils de céréalier en Beauce, a apporté ce projet à La Batailleuse, après s’être formé à la fabrication de pain bio. au levain et avoir construit un fournil à bois. Il travaille avec des paysans bourguignons qui écrasent eux-mêmes leurs farines (céréales bio. anciennes). Différents pains, façonnés à la main, conservation une semaine, commandes directes pour les particuliers, vente à la ferme le mercredi, livre l’AMAP et Biocoop Pontarlier, Biocoop Besançon et quelques marchés. Il accueille volontiers les visiteurs pour la fournée du mercredi matin !

 

L’association LA PIERRE A GRAIN

 à Chatelblanc 03.81.69.15.85.  la.pierreagrain@live.fr   

Fabrication de pains, pizzas et viennoiseries bio. au levain, mêmes farines qu’à La Batailleuse, pétrissage à la main, cuisson four à bois. L’association poursuit également la rénovation d’anciens fours.

Livraisons chaque semaine le mercredi à la demande sur l’axe Chatelblanc-Pontarlier (minimum nécessaire en poids), engagements pour 1 mois ou une saison ; l’hiver, circuit supplémentaire de livraisons le vendredi pour divers refuges sur le Mont d’Or et vers Chapelle-des-Bois. Possibilité de venir découvrir (et aider) le mardi, jour de la fabrication du pain ou des pizzas !

 

L’association BIEN VIVRE A MONTPERREUX, présentée par Thierry DELACOUR, président

à Montperreux 03.81.89.47.19.  thdelacour@laposte.net  

 Thierry DelacourL’association organise au village, un marché annuel de produits bio. ou naturels, avec des producteurs locaux, le premier samedi d’octobre.

Elle a mis en place la livraison de paniers hebdomadaires( fruits-légumes), pris sur le marché de Pontarlier en saison, distribués par les membres chaque semaine, sur plusieurs villages alentours (jusqu’à 40 paniers). Le maraîcher ayant cessé, un nouveau réseau se met en place actuellement, avec AGRO BIO CONSO, distribution de paniers très variés, déposés tous les 15 jours (mais on n’est pas obligé de commander tous les 15 jours) à Montperreux, par la Ferme du Rondeau (Lavans Vuillafans). Commandes par internet = www.agrobioconso.org

 

Autres démarches :

Sur Suisse, commandes par internet, sans engagement, paiement d’avance, produits frais et d’épicerie variés = www.marchedurable.ch

A suivre aussi, un couple de maraîchers s’est installé aux Fourgs depuis l’an passé : François et Mayra AYMONIER.

L’association La Petite casserole dans la montagne, à Foncine-le-Haut, organise des marchés avec des producteurs locaux (‘les marchés d’ici’), et anime des ateliers autour du goût. Voir toutes les bonnes idées de sorties sur le site du village : www.jura-foncine.com/news.php

Sur Champagnole, le Collectif Citoyens Résistants (qui a plusieurs buts) comprend un groupement d'achats. Le président est Stéphane Leng : collectifcitoyens39@gmail.com

 

Ces témoignages ont permis de discuter sur la complémentarité de toutes ces démarches, l’intérêt de faire (pourquoi pas ?) des commandes groupées de bocaux et autres contenants pour produits achetés en vrac (moins chers et moins d’emballages), le côté convivial, les rencontres et échanges lors des commandes et distributions de paniers, l’intérêt du contrat producteur-consommateur (très formalisé dans les AMAP) avec des visites chez le producteur et des échanges avec lui qui valent tous les labels, la difficulté de nous approvisionner en fruits et légumes, la re-découverte du goût avec des produits vivants (ex. pains au levain).


 

Nous venons de passer une belle soirée, mardi 16 juin, avec Marie Masnada, 'conseillère en hygiène alimentaire'. Elle nous a montré comment les cloisonnements et théories officielles de la diététique peuvent nous éloigner de nos réels besoins alimentaires .. Sous prétexte d'équilibrer chaque repas et d'éviter toute carence (est-ce bien raisonnable ..?), et pour être de bons consommateurs dociles à la publicité, nous mangeons de manière démesurée par rapport à nos besoins (que nous ignorons), des molécules de synthèse dont notre organisme ne sait quoi faire, en associant les aliments en dépit du bons sens de la digestion ( quelques aberrations : des féculents avec de la viande !, des fruits en fin de repas !!, des protéines et des sucres à haute et dangereuse dose, du tout cuit et mou ...); bref, foie, pancréas, rein s'épuisent, avant d'engraisser, d'épuiser nos os, de boucher nos artères et d'affoler notre coeur. Le débat, les échanges, le fait d'aborder des cas, des aliments précis, des exemples d'associations, nous ont aidés à commencer à nous remettre en cause, dans la bonne humeur et sans culpabiliser.
Bonne ambiance et grande qualité d'écoute de la part de Marie Masnada : les participants à cette soirée ont été enchantés de faire sa connaissance. Merci à tous !
    


Le débat du 18 mai a beaucoup intéressé. La participation à la fois de consommateurs et d'agriculteurs a permis de comprendre le travail nécessaire pour des produits de qualité. Les témoignages ont permis de rappeler quelques bases sur les prix de revient pour les producteurs, sur la réalité des marchés et de l'approvisionnement pour les collectivités et grandes surfaces, conduisant à l'aberration des très longs trajets pour des produits sans saison et sans goût... mais pas chers ! les patientes observations-recherches de variétés adaptées au terroir et d'équilibre vivant : sol-plantes; les bienfaits d'un dialogue direct producteurs-consommateurs...

échanges et dégustations                                     D.Cabot

Didier Cabot a présenté le métier d'artisan-meunier, la manière dont il organise, en circuit court, la trilogie Blé-Farine-Pain, en valorisant le prix du blé (payé l'an dernier aux agriculteurs près du double des autres blés de panification), en limitant les quantités nécessaires pour cette niche économique où la qualité est l'objectif. Il a expliqué le fonctionnement de son moulin, les différentes farines, la production d'électricité avec sa petite centrale sur un bras de la Loue.

D. M. Pisella 

  

 

 

 Denis et Monique Pisella ont présenté leur verger : un choix de vie et une démarche, avec la qualification Agriculture Raisonnée. " Nous nous sommes installés en 1995, sur 10 ha avec 6 variétés de pommes et 3 acheteurs ('grandes surfaces'). Ici, ont fait 10 fois moins de rendement que dans le Midi; avec 10 ha, on devrait être morts! Notre métier est de produire la meilleure marchandise possible sur un terroir difficile. Nous avons maintenant 28 variétés de pommes, plus des fraises, prunes, cerises, pêches et nectarines, poires,...et 4000 clients"
Selon que les clients viennent cueillir au verger ou achètent les fruits cueillis, le prix de vente est de 4 à 10 fois PLUS CHER que celui des producteurs intensifs du Midi (qui vendent 'en gros'). Il serait trop long ici de détailler tous les équilibres réalisés dans le verger, à force d'observations, d'installations multiples de nichoirs, pièges naturels, friches et plantations pour les auxiliaires (=parasites des nuisibles) et insectes pollinisateurs, tailles des arbres et interventions manuelles pour le développement des fruits, maintien de l'herbe, attentions au sol, etc. Denis conclut : "à la récolte, je me gave de pommes toute la journée, bien sûr sans les éplucher; il y a tous les goûts, elles sont sans engrais et sans apport d'eau."
Ces 3 grands 'pros' ont impressionné !


L'Association des Parents d'élèves du collège de la Source à Mouthe a organisé le 23 avril dernier, une soirée avec projection du film 'Nos enfants nous accuseront' de J.P. Jaud, suivi d'un débat sur l'alimentation au collège. Cette soirée a beaucoup plu, la belle salle du cinéma de Métabief était bien remplie, et le débat très riche. Merci pour leurs témoignages et leur implication, au principal du collège, au cuisinier, à l'intendante et aux collégiens, à l'intervenant de la Chambre d'agriculture et aux agriculteurs du secteur, au référent 'développement durable' pour l'éducation nationale ! Ce débat, dont seulement quelques points-clé sont rappelés ci-dessous, nous encourage à développer les échanges plus directs entre producteurs et collectivités ou particuliers consommateurs, malgré la rareté de certains produits dans notre région. La soirée du 18 mai permettra de parler du 'comment faire, chez nous, de la qualité' : voir Agenda.

en résumé pour la soirée du 23 avril :

Le film 'nos enfants nous accuseront' : http://www.jplusb.fr/boutique.html 
... et un autre film, aussi très instructif et qui propose des solutions : http://www.solutionslocales-lefilm.com/accueil

Ce qu'on a entendu pendant le débat:
♣ le niveau de conscience des agriculteurs d'ici, vis à vis de la qualité de leurs produits et des paysages qu'ils contribuent à entretenir;
♣ l'impossibilité de fournir des fruits, des légumes, ou de la viande (surtout si elle devait être bio) d'ici, pour une cantine qui sert plus de 400 repas/jour, et compte tenu des règles d'appels d'offres de marchés publics
♣ les énormes contraintes d'organisation de filières pour approvisionner des portions en collectivités/ repas individuels
♣ les produits de proximité ne sont pas plus chers, mais ils demandent plus de temps de préparation (plus de temps en cuisine... ce qui est motivant quand on aime cuisiner !)
♣ le rôle de l'éducation au goût, et des activités pédagogiques de jardinage dans les écoles
♣ nous consommons trop de protéines animales, et une énorme énergie est utilisée pour transformer des protéines végétales en protéines animales ... redécouvrir et consommer + de végétal ?
♣ le 'Bon' ne s'accorde-t-il qu'avec le 'Bio' ? ... des éléments de réponse au débat du 18 mai ..
♣ les manières de produire et les savoir-faire des producteurs sont à expliquer, à montrer..
♣ chaque consommateur, par ses choix, ses achats, .. et de la concertation, peut influencer les marchés ..!